L’annonce du diagnostic d’une maladie neurodégénérative, telle que la maladie d’Alzheimer, peut constituer un choc important pour la personne atteinte comme pour son entourage. Le « Programme de soutien pour les personnes aidées et aidantes » a été mis en place par le Centre ambulatoire de psychiatrie et psychothérapie de l’âgé (CAPPA), pour les aider à affronter ce genre de situations.   

Le programme se fonde sur le tandem « personne aidée – proche aidant ou aidante » et s’articule autour de séances de groupe. Pendant trois mois, les personnes aidées participent à deux séances par semaine auxquelles se joignent les proches aidants ou aidantes deux fois par mois. Ces rencontres sont axées sur six thématiques distinctes, abordées à travers le prisme de la discussion et d’une approche multidisciplinaire faisant appel à une équipe diversifiée de spécialistes. Elles abordent tour à tour l’annonce du diagnostic, les stratégies pour mieux gérer le quotidien ou encore le réseau de soins genevois.    

Les retours positifs de ce programme indiquent une diminution du niveau d’anxiété et de dépression ainsi qu’une amélioration de la qualité de vie aussi bien pour la personne aidée que pour la personne proche aidante. « Le travail de groupe montre que la capacité de créer, de trouver une place parmi les autres et de prendre du plaisir n’est pas abolie par la maladie neurocognitive. Ces prises de conscience sont précieuses pour l’estime de soi et l’adaptation aux troubles cognitifs », souligne Nora Schneider El Gueddari, psychologue-psychothérapeute au CAPPA et au Centre de la mémoire des HUG. 

Pour en savoir plus : Faire face à deux aux problèmes de mémoire