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«Le patient est au cœur de toute démarche d’amélioration de la qualité»
Depuis 2011, chaque département des HUG dispose d’un ou une quality officer (QO), fonction récemment rebaptisée coordinateur ou coordinatrice qualité et sécurité. Valérie Bernhard fait partie des premières personnes à avoir exercé cette responsabilité qui occupe désormais 17 personnes à travers l’institution. Elle est aujourd’hui chargée de la qualité pour le Département d’oncologie ainsi que pour le Département de la femme, de l'enfant et de l'adolescent.
En quoi consiste votre rôle de garante de la qualité et de la sécurité ?
Je travaille avec le comité de gestion du département afin de gérer les risques liés à nos activités, mesurer la qualité de nos prestations, ainsi que concevoir et mettre en œuvre des programmes d’amélioration continue. Il peut s’agir de programmes institutionnels à déployer largement, ou alors de démarches d’amélioration spécifiquement liées à un département, à un service ou à une unité de soins. J’interviens sur le terrain en soutenant les équipes afin que ces programmes se déclinent en actions concrètes.
Quelle place occupe la notion de qualité au sein des HUG ?
L’amélioration de la qualité des soins est une priorité à laquelle s’attelle quotidiennement l’ensemble des collaborateurs et collaboratrices des HUG. La commission qualité et sécurité est l'organe stratégique du réseau qualité de l'institution. Elle s'appuie sur le Service qualité des soins et les coordinatrices et coordinateurs qualité et sécurité pour mener des actions dans les différents départements en collaboration avec les équipes. Plusieurs patientes et patients font partie des équipes de projets d’amélioration, et un patient ou une patiente partenaire siège au sein de la commission qualité et sécurité.
Quels sont les défis de votre fonction ?
En cette période marquée par une certaine pression sur les ressources, nous devons avant tout travailler sur l’efficience. Le plus important est de toujours garder les patients et les patientes au centre de toute démarche d’amélioration de la qualité.
Quelles sont vos sources de satisfaction au quotidien ?
Avec le temps, j’ai appris à adopter la politique des petits pas. Les changements prennent du temps, mais il est réjouissant de constater que la culture de la qualité et de la sécurité a beaucoup progressé ces dernières années. Il y a aussi certains projets qui démontrent l’impact concret de notre travail. J’ai par exemple eu la chance d’initier et d’être cheffe de projet du jardin de l’Hôpital des enfants. Grâce au soutien de la Fondation privée des HUG, ce jardin a été entièrement refait, avec une belle aire de jeux qui fait le bonheur des enfants, adolescents et adolescentes de l’Hôpital des enfants, de la crèche des HUG ainsi que de l’Ecole de pédagogie spécialisée de la Roseraie 1. Je suis fière d’avoir contribué à cet espace de jeux inclusif, accessible à chaque enfant, quels que soient le handicap, les capacités et l’âge.
Quel fait marquant retenez-vous de l'année 2023 ?
Nous avons créé, au Département d’oncologie, une organisation nous permettant de centraliser tous les retours d’expérience des patientes et patients . Il existe beaucoup d’informations qui viennent de différentes sources : Espace médiation, retours exprimés oralement ou par courrier, réponses aux questionnaires de satisfaction. Cette coordination des retours d’expérience patients et patientes offre une vision globale et oriente la direction du département vers des démarches d’amélioration prioritaires. A présent, l’idée est de déployer ce projet pilote aux autres départements.
Quel est le moteur de votre engagement ?
Ce qui m’anime avant tout, c’est de nous améliorer dans l’intérêt de la patientèle. Mon métier d’infirmière durant plus de 20 ans m’a énormément apporté que ce soit par rapport aux expériences vécues avec les patientes et patients, principalement les enfants suivis en oncohématologie et leurs familles, et également avec mes collègues avec qui j’ai appris ce qu’est un vrai esprit d’équipe. J’ai choisi de changer de fonction, car cela me donnait l’opportunité d’élargir mon périmètre d’action et d’œuvrer au quotidien afin que la culture qualité et sécurité évolue.