En 34 ans passés au sein des HUG, Nathalie Missillier Peruzzo a gravi un à un les échelons pour devenir infirmière responsable des soins du Département des neurosciences cliniques. Une période qui a vu l’organisation des soins sensiblement évoluer aux HUG, avec toujours pour objectif de répondre au mieux aux besoins des patientes et des patients. Nathalie Missillier Peruzzo a activement contribué à cette évolution en incarnant une vision des soins résolument tournée vers l’humain, sans déroger aux principes de qualité, de sécurité et d’efficience.  

Quel a été votre parcours au sein des HUG ?  

Je suis entrée aux HUG en 1991 en tant qu’infirmière au sein de la division privée. J’ai découvert un univers nouveau, empreint d’interprofessionnalité et de collaboration, ce qui m’a d’emblée beaucoup stimulée. En 2000, j’ai eu l’opportunité d’occuper un poste d’infirmière assistante de gestion, un rôle dédié à la coordination, la planification des hospitalisations et la programmation des interventions chirurgicales. Puis, je suis devenue responsable d’équipe de soins en 2006, fonction dans laquelle j’ai découvert l’importance du leadership. En 2018, alors que l’institution réévaluait l’organisation des soins, j’ai eu la chance de participer à un projet pilote dans l’unité de neurochirurgie, où nous avons revisité l’organisation des soins à l’aune du projet « Plus de temps au service des patients ». Il s’avère que ce modèle est aujourd’hui appliqué dans toutes les unités stationnaires institutionnelles et s’intègre progressivement dans les secteurs ambulatoires. Par la suite, je suis devenue adjointe de la responsable de soins du Département des neurosciences cliniques et j’occupe depuis 2020 la fonction de responsable de soins au sein de ce même département.

En quoi consiste la fonction de responsable de soins ?  

Notre rôle se décline au niveau d’un département en collaboration avec le chef du département et d’un bureau de gestion. Ensemble, nous nous inscrivons dans une vision partagée et une stratégie pour le département, en proximité avec les cheffes et chefs de services. Notre mission est de fédérer les équipes autour de cette vision et de donner du sens à l’engagement de chacune et chacun afin de garantir des prises en soins de qualité. Nous souhaitons emmener les équipes médico-soignantes vers l’excellence pour et avec la patiente et le patient sur toute la trajectoire de soins en garantissant la qualité et la sécurité et en veillant à l’efficience. Je suis entourée par 12 responsables d’équipes de soins ainsi que deux adjointes. Nous avons la chance de travailler dans un département doté d’une grande interprofessionnalité, ce qui enrichit notre quotidien et renforce la qualité des prestations. Un autre aspect central de mon rôle est de garantir les compétences requises en lien avec les spécificités, notamment pour des secteurs de médecine hautement spécialisée où le niveau d’expertise est toujours plus élevé. Nous cherchons également l’alignement avec les axes stratégiques institutionnels et de la Direction des soins et les politiques de santé.

Quelles sont vos sources de satisfaction au quotidien ?  

Ma première source de satisfaction est de travailler avec une équipe de cadres motivée et engagée. La dynamique insufflée est déterminante dans la mesure où elle se diffuse dans les équipes du département. En effet, si nous portons attention aux cadres, alors les cadres seront à leur tour attentifs à leurs collaboratrices et collaborateurs, et créeront les conditions requises pour un climat de travail favorable à la qualité des soins au service des patientes et patients. En tant que responsable des soins, nous devons créer le terreau propice à l’épanouissement professionnel de chacune et chacun. Le travail en proximité avec les équipes médicales renforce ce climat.

Quels ont été les faits marquants en 2024 ?  

Sur un plan opérationnel au niveau du département, nous avons organisé le transfert du Service de neurorééducation vers le site de Bellerive en vue de la rénovation du bâtiment de Beau-Séjour. Ce déplacement de l’activité de deux unités de soins stationnaires et d’une unité ambulatoire, avec une centaine de collaboratrices et collaborateurs, a été pour nous l’opportunité de réviser tous nos processus de prise en charge. Par ailleurs, en 2024, la Direction des soins a défini un nouveau modèle d’accompagnement des équipes de soins qui introduit un partenariat transversal entre l’expertise clinique et l’expertise managériale à tout niveau hiérarchique. Au sein du département, nous avons mené cette expérience depuis deux ans et il s’avère que ce binôme permet de mieux répondre aux défis auxquels nous sommes confrontés. Nous allons donc poursuivre dans cette voie, au gré des opportunités, en tirant profit de ces expériences et du plan d’accompagnement prévu par la Direction des soins. L’année 2024 a aussi été forte en collaboration interdépartementale, mais aussi avec nos partenaires du réseau de soins et également avec le Campus Biotech en ce qui concerne le Service de neurochirurgie.

Quel est le moteur de votre engagement ?  

Ce qui m’anime, c’est une passion pour l’organisation des soins orientée qualité au service des patientes et patients. En tant que professionnelle ou professionnel de soins, quel que soit son statut, nous partageons un sens des responsabilités et nous cherchons à rendre les soins le plus humain possible. Cette orientation m’a conduite tout au long de mon parcours professionnel. J’ai aussi beaucoup d’intérêt à rencontrer l’autre et je pars du principe que chaque rencontre enrichit et alimente le quotidien pour s’améliorer, se réinventer et innover. Il y a une richesse extraordinaire à collaborer avec toutes ces professionnelles et professionnels de différents métiers, avec qui nous partageons des valeurs de confiance, de respect et un fort esprit d’équipe.