Pour les HUG, le principal impact financier de la crise du Covid-19 est le déficit de facturation (-206 MCHF, soit -16%) lié à l’arrêt d’une partie très importante de l’activité élective et ambulatoire au printemps, puis à l’automne. Un autre facteur est le sous-financement par les structures tarifaires des prises en charge des malades du Covid-19 hors soins intensifs et intermédiaires. Ce déficit de facturation n'a pas été compensé par la nouvelle activité liée à la prise en charge des malades du Covid-19 (111 MCHF). La perte budgétaire s’élève à -94,5 MCHF. Elle est compensée grâce au crédit supplémentaire de l’État.
A noter qu’à partir de 2020, le financement des prestations stationnaires du canton de Genève ne fait plus l’objet d’un contrat de prestations déterminant des enveloppes fixes d’indemnités monétaires. La part cantonale est proportionnelle aux volumes facturés et est réglée par un contrat spécifique. Les comptes de l'année 2019 ont été retraités afin d’autoriser une comparaison entre les exercices.
Dans toutes les zones de soins, la pression sur les coûts et les tarifs se maintient notamment en raison du plan de mesures défini par le Conseil fédéral. Parmi ces mesures, figurent la création d’une agence nationale pour la tarification ambulatoire, la baisse du prix des médicaments génériques, le contrôle accru des factures et des tarifs. A cela va s'ajouter un deuxième volet législatif du programme de maîtrise des coûts qui est en cours d'élaboration
Les discussions se poursuivent. Cela devrait aboutir à des réformes importantes des financements actuels.