Une infection par le virus de l’hépatite D multiplie par trois le risque de développer un cancer du foie. Ce constat, fait par une équipe des HUG et de l’UNIGE, plaide pour un dépistage systématique de l’hépatite D chez les personnes déjà atteintes d’hépatite B qui sont les seules susceptibles d’être infectées par ce virus.
« La conséquence la plus grave des hépatites B et D est le carcinome hépatocellulaire », explique le Pr Francesco Negro, responsable de l’Unité de viropathologie des HUG. « Nous savions déjà que la co-infection par ces deux virus accélérait la progression de la cirrhose. Notre revue de la littérature montre aujourd’hui que l’hépatite D est plus dangereuse que la B avec un risque accru de progression vers le cancer du foie. »
Cette maladie peut affecter des jeunes qui souffrent de cirrhose dès l’âge de 25-30 ans. Plusieurs pistes sont actuellement explorées pour comprendre les modifications épigénétiques induites par le virus et le mécanisme d’apparition des tumeurs du foie.
« Nos travaux », conclut le Pr Negro, « soulignent la nécessité d’améliorer le dépistage et le besoin urgent de disposer de thérapies antivirales efficaces ». Les résultats de cette méta-analyse qui compile des dizaines d’études, sont à lire dans le Journal of Hepatology.
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