Une personne transplantée sur deux est susceptible de développer une infection sévère pouvant mettre sa vie en danger. Malgré les traitements prophylactiques pris par les malades greffés, cette menace est réelle comme le prouve une étude publiée début 2020.
« Il n’existait aucune étude recensant les infections chez ces individus sous immunosuppresseurs après une greffe », indique le Pr Christian van Delden, responsable de l’Unité d’infectiologie de transplantation des HUG, qui a piloté cette recherche incluant tous les centres suisses de transplantation. « L’impression qui prévalait était que le risque infectieux diminuait progressivement dès le deuxième mois. Il était crucial de vérifier l’efficacité des prophylaxies actuelles et de définir de nouveaux axes d’amélioration de la prise en charge de ces malades particulièrement vulnérables. »
Près de 3'000 personnes ont été incluses dans l’étude, la moitié ont présenté un ou plusieurs épisodes infectieux sévères. Celles qui avaient un risque infectieux élevé dans les semaines suivant la greffe, avaient reçu un cœur ou des poumons. La plupart des infections touchaient l’organe transplanté et près des deux tiers étaient d’origine bactérienne.
Ces informations s’avèrent précieuses pour assurer une meilleure prophylaxie et un suivi adéquat tout en évitant le développement d’une résistance aux antibiotiques.
L’espoir demain réside dans l’amélioration des techniques opératoires et l’émergence de nouvelles thérapies moins enclines à favoriser l’apparition de bactéries multirésistantes.
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