Le traitement du cancer, fondé sur la chimiothérapie, entraîne des effets secondaires éprouvants et augmente les risques de développer une résistance au traitement. Cherchant à résoudre ces problèmes, des scientifiques des HUG et de l’UNIGE ont mis au point une technique capable d’identifier in vitro, en laboratoire, puis de valider in vivo, dans l’organisme, une combinaison de médicaments anticancers plus performants et moins nocifs.
La technique appelée TGMO permet de réaliser rapidement, c’est-à-dire en peu d’étapes, des tests simultanés sur des cellules cancéreuses et saines, provenant du ou de la patiente, et d’évaluer toutes les combinaisons possibles de médicaments préalablement sélectionnés.
Cela aboutit à des combinaisons de trois ou quatre molécules, toutes légèrement différentes les unes des autres, qui sont ensuite vérifiées. L'efficacité de cette approche a été testée dans le cas du cancer colorectal. Les résultats de cette étude publiée dans la revue Molecular Oncology démontrent une réduction de la croissance des tumeurs d’environ 80%.
« Cette approche représente clairement l’avenir », affirme le Dr Thibaud Koessler, du Service d’oncologie des HUG. « Pouvoir tester ex vivo, c’est-à-dire en dehors de l’organisme, différents médicaments et sélectionner pour chaque malade la combinaison à laquelle le cancer sera le plus sensible devrait permettre d’augmenter l’efficacité des thérapies tout en diminuant leur toxicité. »
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