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    • "Avec les thérapies cellulaires, nous assistons à une révolution dans la recherche contre le cancer"
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    "Avec les thérapies cellulaires, nous assistons à une révolution dans la recherche contre le cancer"

    Le Professeur Denis Migliorini est à la fois médecin-chef de l’Unité de neuro-oncologie des HUG et chercheur pour l’UNIGE au Swiss cancer center Léman (SCCL), qui regroupe plusieurs chercheuses et chercheurs de différentes institutions, dédiant leur travail à la recherche contre le cancer. Il joue ainsi un rôle d’investigateur dans les études cliniques portant sur l’immunothérapie, et développe dans son laboratoire des thérapies géniques et cellulaires – une approche innovante et particulièrement prometteuse. 

    Quels sont vos rôles et vos activités aux HUG ? 

    Sur le plan clinique d’abord, je suis médecin responsable de l’Unité de neuro-oncologie au sein du Département d’oncologie. Dans ce cadre, je traite les patientes et patients qui sont atteints de tumeurs cérébrales. Je suis également chargé de la coordination du tumor board, qui se réunit chaque semaine pour discuter des nouveaux cas. En parallèle, je suis médecin chercheur et investigateur principal dans mon laboratoire situé à l’AGORA à Lausanne, bâtiment où travaillent des chercheurs et chercheuses de plusieurs institutions, dont les HUG, l’UNIGE, l’EPFL et l’UNIL, le CHUV et le Ludwig Cancer Research..

     En quoi consistent vos travaux de recherche ?  

    Nous menons des recherches axées sur l’onco-immunologie, c’est-à-dire le recours au système immunitaire du patient ou de la patiente pour traiter les cancers. Notre approche consiste à utiliser les lymphocytes, soit des globules blancs, pour les modifier génétiquement en laboratoire afin qu’ils reconnaissent la tumeur et l’éradiquent. C’est ce qu’on appelle de l’ingénierie cellulaire, une technique avant-gardiste dont le pionnier est le Pr Carl June, professeur à l’Université de Pennsylvanie, auprès duquel j’ai eu la chance de me former pendant trois ans avant d’ouvrir mon laboratoire en 2020 tout en poursuivant mon activité clinique aux HUG.  

    Quel est la portée concrète de vos recherches ? 

    Nous faisons de l’oncologie translationnelle, ce qui signifie passer d’une découverte de laboratoire à l’application chez l’humain. Le but est que les thérapies cellulaires que nous développons soient amenées au lit du patient ou de la patiente. Sur la base des données dont nous disposons à ce jour, le traitement que nous développons représente un espoir majeur. Nous avons aujourd’hui des outils scientifiques qui nous permettent de séquencer les tumeurs avec une résolution spatiale et mono-cellulaire, c’est-à-dire qu’on peut analyser chaque cellule en détail et dans son environnement. Ces informations nous permettent de mieux « ingénieriser » les cellules en laboratoire et de les adapter à chaque personne.  

    Quels sont les défis dans votre activité de recherche ? 

    Si tout le monde s’accorde à dire que la recherche est essentielle, il n’en demeure pas moins qu’elle a un coût. Derrière ces thérapies cellulaires, il y a des chercheuses et chercheurs, des techniciens et techniciennes, un laboratoire qui tourne à plein régime avec des consommables, de l’équipement, et du personnel. Cela demande un support continu. C’est grâce au soutien de l’institution, de la Faculté de médecine mais également de fonds nationaux et d’organisations philanthropiques que l’on peut faire avancer la recherche. Je profite donc de remercier les instances qui nous financent et rappeler l’importance de leur engagement.  

    Qu’est-ce qui vous plaît dans votre activité ? 

    Je suis médecin avant tout, donc je commencerai par mentionner la relation nouée avec les patientes et patients et leurs proches. L’aspect scientifique de la recherche appliquée aux personnes est également central à mes yeux. C’est extrêmement motivant d’utiliser ce qu’on met au point en laboratoire pour l’appliquer directement à des patientes et patients qui ont besoin de nouvelles thérapies. 

    Quel est le moteur de votre engagement ? 

    Cela tient d’abord au type de maladie auquel nous sommes confrontés, pour lequel les traitements standards sont très modestement efficaces. Il y a donc une réelle motivation à agir pour améliorer les traitements à disposition. Nous assistons à une révolution thérapeutique depuis dix ans avec l’immunothérapie, dont la thérapie cellulaire est une approche avec un grand potentiel. Ces avancées sont synonymes d’espoir et de progrès, et je suis très heureux de contribuer, avec mes équipes, à ce momentum positif dans la recherche contre le cancer.  

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