"Le travail en équipe est primordial pour assurer une prise en charge optimale"

Aide-soignant aux soins intensifs des HUG depuis 2016, Erwan Guegan et ses collègues du service ont été fortement mis à contribution lors des vagues successives de Covid-19. Si l’année 2023 a marqué un retour à la normale du point de vue du fonctionnement du service, il a fallu préparer l’arrivée d’une nouvelle équipe de sept assistants et assistantes en soins et santé communautaire (ASSC), dont Erwan Guegan fait partie. 

Comment votre parcours vous a-t-il mené aux soins intensifs des HUG ?  

Initialement, je ne me destinais pas à travailler dans les soins. Après une formation de technicien en matériel biomédical, j’ai commencé ma carrière au sein d’un groupe commercialisant des automates de laboratoire. Souhaitant allier mes compétences techniques avec le contact humain, j’ai repris une formation d’aide à domicile, puis d’aide-soignant, dans l’objectif de travailler dans un service de soins intensifs. C’est ainsi que je suis arrivé, en 2016, aux soins intensifs des HUG en tant qu’aide en soins et accompagnement (ASA). Il y a deux ans, j’ai effectué une validation des acquis de l’expérience pour devenir assistant en soins et santé communautaire (ASCC), fonction que j’occupe désormais.

En quoi consiste la fonction d’ASCC ? 

Il s’agit d’une fonction qui se trouve entre celle de l’ASA et de l’infirmier ou infirmière. L’ASCC effectue certains actes médicaux, tels qu’administrer des médicaments, faire des pansements, ou réaliser certains soins. Nous sommes (ndlr depuis février 2024) sept ASCC au Service des soins intensifs, directement impliqués dans la prise en charge des patientes et patients, en lien avec le corps médical et infirmier. 

Quels sont les spécificités du travail au sein de ce service ? 

Les soins intensifs sont un service particulièrement exigeant. Il y a beaucoup de situations inattendues où il faut savoir interagir et agir rapidement. C’est aussi un service très technique – tant au niveau des gestes que du matériel – avec un grand nombre d’informations et de procédures à intégrer. Cela requiert une certaine curiosité intellectuelle. Outre l’aspect technique, le relationnel avec les patientes et patients et leur famille est au cœur de notre activité.  

Qu’est-ce qui vous plaît dans cette fonction ? 

L’activité est très variée d’une journée à une autre, il n’y a pas de routine. Ce qui me plaît par-dessus tout, c’est d’être en contact avec l’humain, de se montrer à l’écoute du patient ou de la patiente, entendre ses besoins et trouver des solutions, seul ou en équipe. Outre le corps médical et infirmier, nous collaborons avec du personnel support tel que physiothérapeute, ergothérapeute ou logopédiste. Le travail en équipe est primordial pour assurer une prise en charge optimale des patientes et patients. 

Quels ont été les faits marquants en 2023 ? 

L’année 2023 a marqué un retour à la normale après les épisodes Covid-19 qui nous ont, d’une certaine façon, ébranlés, sachant que le Service des soins intensifs a été fortement sollicité pendant la pandémie. Nous sommes donc revenus à un fonctionnement plus traditionnel, avec néanmoins un projet à mettre en place, celui de préparer l’arrivée de la nouvelle équipe d’ASCC (ndlr : en fonction depuis février 2024). Nous allons les accueillir avec un programme de plusieurs semaines pour les encadrer dans leur fonction aux soins intensifs. Étant moi-même ASCC et connaissant le service, j’aurai le plaisir de les accompagner dans cette intégration. 

Quel est le moteur de votre engagement ? 

Mon moteur premier est de travailler avec l’humain, dans toute sa complexité. C’est aussi très stimulant d’évoluer dans un environnement où le travail collectif et la recherche ont toute leur importance. La priorité, c’est le patient et la patiente, et nous sommes une équipe autour de lui,d’elle et de sa famille pour l’accompagner, avec toute une série d’outils à disposition, qui évoluent au gré de l’innovation médicale.