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    • «Il est important que la recherche soit multidisciplinaire et intégrée aux soins»
    Portrait

    «Il est important que la recherche soit multidisciplinaire et intégrée aux soins»

    A l’intersection entre la clinique et la recherche, la Pre Alexandra Calmy partage son temps aux HUG entre l’Unité VIH qu’elle dirige au sein du Service des maladies infectieuses, son unité de recherche, ainsi que la direction du Centre de recherche clinique (CRC). Dans les années 90, elle a été en première ligne lors de la pandémie de VIH en tant que jeune médecin infectiologue et chercheuse, un épisode qui a profondément marqué son parcours. Aujourd’hui, elle s’attache ainsi à promouvoir et à dynamiser la recherche au sein des HUG. 

    Dans les grandes lignes, quel a été votre parcours ?  

    J’ai effectué mes études à Genève. J’ai ensuite rapidement collaboré avec Médecins sans frontières où j’ai été sensibilisée à la recherche clinique à travers des missions sur le terrain à l’international. Dès ce moment-là, j’ai perçu la recherche comme un puissant outil de conviction ; il est en effet essentiel de prouver scientifiquement l’efficacité d’un traitement afin de justifier l’allocation des ressources nécessaires. Ensuite, j’ai fait une formation assez classique au sein des HUG, devenant médecin interne dans le Service de médecine interne, puis cheffe de clinique. J’ai aussi travaillé dans l’Unité VIH comme interne, avant de partir en Australie pour réaliser un PhD de recherche clinique à Sydney. À mon retour, j’ai occupé un poste de cheffe de clinique scientifique, un rôle qui m’a permis de tirer parti des outils mis à disposition par les HUG pour allier carrière académique et prise en charge des patientes et des patients. Pour moi, cet équilibre est essentiel car la recherche clinique ne doit pas être déconnectée de la réalité.  

    Quels sont aujourd’hui vos rôles et activités au sein des HUG ?  

    D’une part, je suis responsable de l’Unité VIH dans le Service des maladies infectieuses, où je dirige également une unité de recherche clinique. En décembre 2023, j’ai eu l’honneur de reprendre la direction du Centre de recherche clinique (CRC), rattaché aux HUG et à l’Université de Genève, et qui remplit un rôle double. D’une part, il propose des prestations destinées aux chercheuses et aux chercheurs, et d’autre part, il œuvre pour le développement et la promotion de la recherche clinique dans son ensemble, en soulignant son importance et en la rendant aussi attractive et accessible que possible. En parallèle, j’exerce la fonction de vice-doyenne à la recherche, un rôle complémentaire qui me permet d’avoir une vision d’ensemble sur les besoins en recherche clinique au sein d’un hôpital universitaire comme le nôtre.  

    Quels sont les défis que vous rencontrez ?  

    La recherche, c’est passionnant, mais elle exige un engagement considérable, et donc un fort soutien. Le rôle du CRC est d’accompagner celles et ceux qui souhaitent mener des projets de recherche, tout en veillant à ce que l’hôpital, dont la mission première est le soin, permette aux soignantes et soignants de consacrer du temps à la recherche et à l’enseignement. Si le principe fait consensus, sa mise en œuvre opérationnelle reste souvent complexe. Il faut donc prendre son bâton de pèlerin, convaincre, mobiliser des ressources ; un travail de persuasion et de structuration qui nous incombe. L’environnement est tout à fait favorable, il s’agit d’identifier et de mettre en place les bons outils.

    Quelles sont vos sources de satisfaction au quotidien ?  

    J’ai toujours été très attirée par les échanges d’idées, la pluridisciplinarité et les discussions enrichissantes avec les patientes et les patients, tout comme avec les collaboratrices et collaborateurs. J’aime mettre en place des projets qui ont un impact concret. Au sein de l’Unité VIH, nous avons la chance d’intervenir dans des domaines variés, tels que la prévention, le traitement ou encore la santé publique. J’apprécie cette diversité, qui améliore à la fois la qualité des soins et contribue à l’avancement des connaissances scientifiques. Ce principe de générer de la connaissance me tient particulièrement à cœur.  

    Qu’est-ce qui motive votre engagement ?  

    Sans doute la curiosité. Elle m’a toujours animée et guidée tout au long de mon parcours. Il faut aussi dire que l’infectiologie, qui est ma formation FMH, est une discipline extraordinaire car elle implique, par nature, une collaboration étroite avec beaucoup d’autres spécialités. C’est un champ vaste et passionnant qui me stimule et nourrit ma réflexion au quotidien.  

    Quel avenir faut-il souhaiter à la recherche ?

    La recherche doit résister à l’isolement et s’inscrire dans une dynamique d’ouverture, de transparence, en favorisant une approche multidisciplinaire, intégrée et inclusive. Il est essentiel de la rendre attractive et de la « normaliser » afin qu’elle devienne une part intégrante du fonctionnement de l’ensemble des services et des départements. Il nous faut éveiller et entretenir la curiosité scientifique, encourager les soignants et les soignantes à formuler des hypothèses, à les confronter à leurs collègues, à en débattre et à les valider ensemble. C’est dans cet échange permanent que réside toute la richesse et la beauté de la recherche. 

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