Le cancer du poumon, le plus commun en Suisse après le cancer du sein, touche plus de 4’000 personnes par année. Les traitements, parfois très invasifs, se sont considérablement développés ces dernières années. Le Service d’oncologie des HUG, aux côtés d’une équipe de recherche internationale, a développé un nouvel outil de pronostic précis et efficace pour évaluer les traitements à administrer et leurs chances de réussite.
Le traitement du cancer du poumon implique souvent une chimiothérapie ou une immunothérapie. Considérant les effets secondaires conséquents de ces thérapies ainsi que sa mortalité élevée, disposer d’un bon outil de pronostic permet d’évaluer le plus précisément possible la gravité des cas, et le cas échéant, de décider avec la patientèle de la pertinence du traitement.
Pour éviter aux patientes et patients des souffrances inutiles, une équipe internationale dirigée par le Service d’oncologie des HUG a mis au point un outil de pronostic simple et efficace, appelé Lung Immune Prognostic Score 3 (LIPS-3), qui permet de mesurer extrêmement précisément les indicateurs de réussite d’un traitement sur la maladie et de classer les cas dans trois groupes : favorable, intermédiaire ou défavorable.
Facile à appliquer dans le monde entier, cet outil innovant permet d’apporter un éclairage nouveau sur les décisions d’intensifier, ou au contraire, d’éviter un traitement lourd.
Fruit d’un partenariat entre une vingtaine d’hôpitaux européens, l’outil a été testé sur 784 patientes et patients et l’étude en découlant a été publiée dans l’édition d’avril 2021 de la revue European Society for Medical Oncology Open.
