
- Accueil
- Chercher 2022
- Une thérapie en musique pour soigner les cauchemars
Une thérapie en musique pour soigner les cauchemars
Une équipe des HUG et de l’Université de Genève (UNIGE) a développé une thérapie prometteuse « en musique » pour traiter les personnes chez qui les cauchemars ont un caractère pathologique, en associant la thérapie par répétition d’imagerie mentale (Imagery Rehearsal Therapy ou IRT) et la méthode de réactivation de mémoire ciblée (Targeted Memory Reactivation ou TMR). Une thérapie nouvelle qui diminue fortement les rêves perturbants et augmente les rêves positifs des patientes et des patients.
Survenant durant la phase de sommeil paradoxal, les cauchemars sont des rêves accompagnés de fortes émotions négatives. On parle de « maladie des cauchemars » lorsqu’ils se répètent et ont un impact sur les personnes en provoquant par exemple de la fatigue, de l’anxiété ou des flashbacks. Pour améliorer la vie des patientes et patients souffrant de ce trouble, la thérapie par répétition d’imagerie mentale (IRT) consiste à imaginer quotidiennement et durant cinq à dix minutes des issues alternatives et positives aux mauvais rêves.
Pour accélérer le processus de traitement et aider les patientes et les patients non réceptifs à cette méthode, le Dr Lampros Perogamvros, privat-docent au Département des neurosciences fondamentales de la Faculté de médecine de l’UNIGE et chef de clinique scientifique au Centre de médecine du sommeil des HUG et ses collègues, ont couplé la thérapie IRT à la méthode de réactivation de la mémoire ciblée (TMR) pour envoyer des stimuli au cerveau de la personne endormie afin de renforcer la mémoire de ces apprentissages.
Les patientes et les patients, durant la phase de test, ont porté un bandeau de sommeil avec des électrodes pour mesurer leur activité cérébrale. Un accord de piano a été rejoué toutes les dix secondes chaque fois que la patiente ou le patient atteignait le sommeil paradoxal afin d’associer des scénarios alternatifs positifs à leurs cauchemars. L’exercice a été répété chaque nuit durant deux semaines.
Au terme de l’expérience, la fréquence des cauchemars a diminué et une augmentation des rêves positifs a été constatée. Ces résultats « en musique » ouvrent de nouvelles perspectives dans le traitement d’autres troubles tels que l’insomnie et les symptômes du stress post-traumatique tels que les flashbacks ou l’anxiété.
En savoir plus : L’accord majeur qui soigne les cauchemars